mercredi 28 avril 2010

Concert de Mika, nous y étions...

A 19 heures, nous sommes dans la salle. Nous sommes à quelques mètres de la scène, dans la fosse.
Le temps d'avaler un sandwich et Bercy s'éteint.
 
A 20 heures pile, la première partie commence. L'ambiance est chaude. La température extérieure et les 17000 personnes dans le Palais Omnisport de Paris Bercy y sont pour beaucoup.
 
Formé d'un claviériste et échantillonneur, d'un batteur qui est également DJ et d'une chanteuse-pianiste-accordéoniste, "La patère rose" chauffe Bercy un peu plus (Rassurez vous, il n'y a pas de faute de frappe). Ce groupe canadien à tendance électro-pop et à l'univers coloré rivalise de technique en tout genre pour nous faire rire, applaudir, crier. A noter l'excellente reprise du "Tourbillon de la vie" tout en douceur au début et l'explosion finale avec un beat à frémir. Le groupe assure franchement et la chanteuse, Fanny Bloom, est folle à souhait. On ne comprend pas tout, elle crie parfois plus qu'elle ne chante, on ne comprend pas tout mais c'est suffisant pour faire monter l'ambiance...
 
A 21 heures, Bercy s'éteint. Mika va entrer en scène...
Sur l'écran, une navette spatiale décolle. Bercy tremble. 
Tenue de cosmonaute, Mika arrive par le ciel, suspendu dans les airs...
 
"Bonjour Paris, Bonjour Bercy"
"Paris, la ville de ma jeunesse, où j'ai passé dix ans, mes meilleurs années"
"Ce soir, on va bien s'amuser"
 
Ensuite ce fut deux heures de show, de magie, de féérie. Mika enchaîne les tubes en commençant par "Relax, Take It Easy". Il se déhanche et saute dans tous les sens. C'est une bête de scène. Il a une voix en or. Il mêle le pop, le classique et le jazz à merveille. Il invite même une chanteuse d'opéra sur scène et là,  Bercy a la chair de poule quand elle entame l'air de La flute enchantée.
 
Le monde de Mika est rose, jaune, orange. Totalement décomplexé, c'est un pur moment de kitsch assumé. Une vraie régression. Avec lui la vie se dessine avec de l'encre fluo, des paillettes et des strass. Mika joue avec sa voix de trois octaves et demi, imite la trompette, danse et se désarticule. Il donne un concert haut en couleur avec paillettes, ballons et poupées gonflables géantes, princesses et dragons, peluches et autres projections de dessins animés.
 
Dansant par moment sur son piano avec ses chaussures à paillettes, Mika a paradé dans deux costumes de scène différents : le premier, une veste en queue de pie (qu'il a déchiré dans le dos à la deuxième chanson), et le second, une marinière rouge et blanche à la Où est Charlie ?.
 
Nous avons en face de nous, un enfant qui s'amuse, qui chante, un grand adolescent déjanté...
El comme il le voulait, Bercy s'amuse à l'écouter, à jouer avec les ballons qui tombent du ciel, à souffler sur les paillettes et les serpentins qui surgissent de toute part...

Ce concert est un vrai show, réglé au millimètre, mais pourtant Mika est évidemment simple, il s'amuse autant que nous et avec nousPour preuve, à chaque chanson, il sort de sa valise un jouet : une valise, un parapluie scintillant, un pied géant, une marionnette, un cahier… le tout dans des décors magnifiques et une ambiance féérique.

La deuxième partie se déroule autour d'un arbre. Pour Mika, c'est un élément récurrent de ses créations, il signifie la fertilité de l'imagination, la voie vers le bonheur.

Le message de Mika est clair : il n'y a pas d'âge pour être un enfant et les adultes sérieux sont certainement à plaindre.

Un bémol, la partie où il tue, tour à tour ses musiciens et qu'il se suicide avec sa main transformée en arme... Pas du meilleur gout devant un public composé également d'enfant et pour quelle finalité ? Heureusement, à la fin, tout le monde se remet vite sur pied.

A la sortie du concert, des bouteilles de Coca-Cola customisées par Mika (avec la collaboration de sa sœur Yasmine) étaient distribuées. La Happiness Bottle représente le bonheur selon Mika c'est à dire la liberté de laisser libre court à son imagination. La bouteille est en vente, pour les parisiens les gens simples, dans les Monoprix et, pour les bobos, "chez Colette" au Water Bar, Rue Saint Honoré. Les bénéfices des ventes (de 1 à 1,50 euros la bouteille) seront reversés aux Hôpitaux de Paris.
 
 

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