
Et lorsque la caissière s'appelle Anna Sam, qu'elle est titulaire d'une licence de lettres et qu'elle n'a pas les yeux dans la poche de sa blouse, elle saisit sur le vif nos petits mensonges, nos petites lâchetés, nos habitudes plus ou moins bizarres. D'abord sous la forme d'un blog qui a fait le buzz en 2008, Anna Sam a écrit un livre qui nous emmène dans l'univers fascinant des grandes surfaces, ce haut lieu de consommation. Nous passons de l'autre côté de la barrière et nous découvrons le petit monde du supermarché à travers les yeux d'une caissière.
Cette jeune diplômée, pur produit de la "génération no future" comme elle y fait allusion ironiquement dans le titre de son blog, a choisi d'aller à contre-courant de la dénonciation de sa condition et de son déclassement volontaire qui peut surprendre. Elle prend au contraire le parti d'une approche positive de son travail, pourtant ingrat (elle sait qu'elle n'a aucune perspective d'évolution), pour lequel elle semble nourrir une certaine affection, se qualifiant avec humour de "maître-jedi de caisse", et tente de combattre les idées reçues.

Ce midi, en allant acheter mes pommes au Prisunic du coin de la rue j'ai redoublé d'attention lors de mon passage en caisse : "Bonjour Madame, Merci Madame, Au revoir Madame, Bonne après midi"... Oui, en effet, la caissière n'est pas une machine. Ce livre est un bien fait pour l'humanité des hôtesses de caisse (et des hôtes de caisse)...
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