vendredi 16 mai 2008

Les Nations Unies

us ne sommes pas les seuls à avoir cette idée. Nous devons faire la queue pendant au moins une heure pour acheter notre ticket et découvrir le créneau horaire qui nous est réservé. Nous nous acquittons des 12$ demandés par visiteur.
Il n’y a pas de visite libre et il faut être accompagné par un guide. Pas de chance, il n’y a pas de visite en français programmée. Nous nous rabattons sur une visite en anglais… dans une heure.
Nous attendons tranquillement en scrutant les officiels pénétrer dans le saint des saints.
Les écoliers américains visitent également le bâtiment. Nous nous rendons compte des ravages des hamburgers et de la glace au chocolat. L’Amérique fabrique réellement des générations d’obèses.
Enfin, notre guide vient nous prendre en charge. Elle nous demande de porter un badge de façon bien visible et nous demande d’où nous venons. Elle est chinoise. Nous sommes français, américains, hollandais, allemands, espagnols, taïwanais. La visite peut commencer.
Le Siège se compose de quatre bâtiments, à savoir de l'Assemblée générale, des Conférences, du Secrétariat avec ses 39 étages, et enfin de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, qui fut ajouté plus tard en 1961. Le complexe a été conçu par une équipe de 11 architectes, dirigée par Wallace K. Harrison, des Etats-Unis.
La visite du siège de l’ONU commence par une courte présentation de l’organisation.
Nous découvrons ensuite ce que les Etats membres ont offert en cadeau à l’ONU depuis sa création notamment :
• une sculpture en ivoire offerte par la Chine en 1974 aux Nations Unies. Elle représente le chemin de fer de Chengtu-Kuming, qui fut ouvert en 1970 et couvre une distance de plus de 1000 kilomètres. Ce chemin de fer relie deux provinces de Chine, Yunnan au Sud et Szechuan au Nord. Cette sculpture a été faite à partir de 8 défenses d'éléphant, et il est dit que 98 personnes ont participé à sa réalisation pendant plus de deux ans. La finesse du détail est incroyable, il est même possible de voir des personnes, sculptées à l'intérieur du train.
• une batterie des Caraïbes;
• une maquette de la barge royale de Thaïlande.
Nous pénétrons enfin dans la salle de l'Assemblée générale, la plus grande du Siège des Nations Unies, avec 1800 places assises. Le plan de la salle est un produit de la collaboration étroite des 11 architectes qui ont conçu le siège. Pour marquer son caractère international, la salle ne contient aucun cadeau venant des Etats membres. Le seul cadeau dans la salle de l'Assemblée générale est anonyme : deux fresques abstraites de chaque côté de la salle, de Fernand Léger, artiste français. Elles ont été offertes par un donateur dont le nom n'a pas été révélé, par l'intermédiaire de l'Association pour les Nations Unies des Etats-Unis.

La salle de l'Assemblée générale est la seule salle à porter l'emblème des Nations Unies. L'emblème représente la carte du monde vu du Pôle nord, entourée d'une couronne d'olivier comme symbole de la paix.
En sortant, nous découvrons la mosaïque de Norman Rockwell ; Cette mosaïque fut offerte aux Nations Unies, à l'occasion du 40ème anniversaire en 1985 par Nancy Reagan, alors première Dame des Etats-Unis. La mosaïque est basée sur une peinture de Norman Rockwell, intitulée la Règle d'or. L’artiste voulait illustrer comment la Règle d'or est un thème commun dans la majorité des religions à travers le monde. Elle représente des gens de toute race, conviction et couleur avec dignité et respect. La mosaïque porte une inscription signifiant "Comporte-toi avec les autres comme tu voudrais qu'ils le fassent avec toi."
La section suivante présente les trente articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme illustrés par l’artiste brésilien Octavio Roth, ainsi qu’une exposition sur le désarmement.
Parmi les objets exposés se trouvent :
o des objets ayant survécu aux explosions nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki (pièces de monnaie, bouteille, uniforme d’écolier et sculpture de Ste Agnès);
o des mines anti-personnel de types et formes variés;
o l’Escopetarra, une guitare fabriquée à partir d’une Kalachnikov AK-47 par César Lopez, musicien et activiste colombien.
Nous pénétrons ensuite dans la salle de réunion du Conseil de sécurité. Cette salle, dessinée par l'architecte norvégien Arenstein Arnenberg, a été offerte par la Norvège.
La fresque de l'artiste norvégien Per Krogh est un élément central de la salle. Elle représente un phœnix renaissant de ses cendres, symbole du monde en reconstruction après la deuxième guerre mondiale. Au dessus de couleurs sinistres, différentes images de couleurs vives symbolisent l'espoir en un avenir meilleur. L'égalité est représentée par un groupe de personnes pesant des graines pour les partager entre elles.
La tapisserie de soie bleue et or sur les murs et les draperies des fenêtres donnant sur l"East River" représentent l'ancre de la foi, la semence de l'espoir, et le cœur de la charité.
La Charte des Nations Unies donne au Conseil de sécurité la responsabilité de maintenir la paix et la sécurité internationales.
Considéré comme la "salle d'urgence" des Nations Unies, le Conseil de sécurité doit être prêt à se réunir à tout moment en cas de menace pour la paix. Pour le coup, nous sommes muets face à la solennité de cette salle aussi surannée que chargée d’histoire.
La dernière partie de la visite est consacrée à la présentation du Conseil de sécurité, du travail des opérations de maintien de la paix et des efforts déployés par l’ONU pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement à travers des panneaux d’expositions qui manquent de dynamisme. En langage non diplomatique, c’est chiant !
Comme toute visite qui se respecte, il est temps de passer par la boutique…
Porter un t-shirt avec le logo des nations unies est plutôt tentant et… nous ne résistons pas à la tentation. Nous achetons un T-shirt, un porte clés. Alain achète (bien entendu) le célèbre drapeau bleu qui ira rejoindre tous ceux qu’il a déjà achetés lors de nos précédents voyages.
Nous voulons manger car il est presque 14 heures 30 mais la cafétéria pour les visiteurs est minuscules et le peux de choses à manger est hors de prix. Finalement nous attendrons encore un peu.
Nous sortons du bâtiment pour reprendre notre tour de New-York.
Le bus se fait attendre. Il pleut toujours.
Au loin, des sirènes de police. C’est fascinant d’entendre ces voitures, les pompiers, les ambulances ont aussi des sirènes assourdissantes. Pourquoi autant de décibels, autant de flashs et de gyrophares ? Je ne suis pas certain que cette abondance d’effets sonores et visuels aident mieux à se diriger dans la circulation. Peut être juste l’intention de rappeler à la population : « Voyez, entendez, nous sommes là, nous veillons sur vous ».
Là, c’est une file de voitures de police qui passent devant nous, presque au ralenti. Il y en a bien une dizaine, gyrophares allumées et sirènes hurlantes. Un cortège officiel pour les Nations Unies. Non, elles continuent leur chemin… pas d’explications.
De retour dans le bus. C’est l’heure de manger. Notre bus fait un arrêt au Rockfeller Center et nous décidons d’y descendre.

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