vendredi 11 septembre 2009

Mylène Farmer au Stade de France

image La première partie très courte a été rythmée par les percussions et les danses de Bale de Rua; Issu des danses de rue nord-américaines, de la capoeira et de la samba, ses danseurs se nourrissent également de leurs racines africaines et de leur quotidien. Sur des musiques originales et certains grands airs de sambas, les danseurs s’accompagnent eux-mêmes à grand renfort de percussions. Ils ont démontré en quinze minutes chrono une prodigieuse ingéniosité, et une énergie communicative qui a traversé le Stade.

Vers 21 heures 30, le show de Mylène a commencé. Elle se produit dans l’immense Stade de France pour des deux concerts et c’est la première chanteuse française à assurer cette performance de remplir le stade deux jours de suite.

Il faut prendre toute la mesure du lieu, dont même les habitués des concerts en stade disent qu'il impressionne par ses murs de spectateurs dans les gradins. Le spectacle s’est enchaîné avec différents tableaux. On regrettera qu’entre deux tableaux, le noir salle soit si long. Deux problèmes techniques ont surgit durant la soirée : à deux reprises le son s'est coupé sur des séquences pré-enregistrées pour donner de l'ampleur au son du groupe.

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Plusieurs moments sont à retenir, que l'immensité du stade réduit le spectaculaire : la suite L'Ame-stram-gram et Je m'ennuie avec ses danseurs et danseuses dans un ballet de corps écorchés, repris par des animations sur les écrans aux transparences étonnantes ; l'utilisation très graphique d'un décor sur les côtés où des mannequins dans des boîtes sont mis en lumières et en ombres chinoises rappelant les générique de la série James Bond qui trouve toute sa force visuelle durant Appelle-moi (dans des tons roses et violets) et dans California (jouant sur des oranges-dorés) ; un remarquable travail en triple plans durant Point de suture, avec la chanteuse, en robe blanche, à l'avant scène, un jeu d'écrans montrant des corps dansants, derrière lesquels un autre écran présente ces mêmes corps dans des mouvements différents, le tout allant se confondre entre le réel – Mylène Farmer – et les films.

imageSurtout, on retiendra la lente remontée de la scène centrale vers la scène principale sur la musique d'Avant que l'ombre, jusqu'à un escalier où deux squelettes géants agenouillés se penchent vers Mylène Farmer avant de se redresser vers les hauteurs du stade.

Enfin, la quatrième partie du spectacle où la succession de Libertine, Sans contrefaçon, L'Instant X, Fuck Them All, Dégénération et C'est dans l'air a transformé le stade en un espace mouvant avec l'ensemble du public emporté dans la danse et le chant. Restait le final, Désenchantée. Cet hymne générationnel a été utilisé au rappel, avec un lancer de bandes argentées.

La multitude de caméras présentes pour filmer les deux concerts du Stade de France, comme nous, n'en a pas perdu une seconde.

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