mercredi 28 octobre 2009

This is it (Interlude n°2 “Michael Jackson et moi”)

imageIntro-générique: Pas de Michael Jackson dès le début. On fait connaissance avec les personnes qui sont venues passer le casting. Bien qu’il s’agisse là de grands professionnels, l’émotion est intense pour ces danseurs qui viennent se faire recruter par leur idole. Ils viennent d’Australie, des Pays-bas… des quatre coins des Etats-unis et du monde. Chacun exprime son sentiment sur Michael Jackson et certains en pleurent. Lorsque je suis allé voir le film la première fois, tout seul, le 28 octobre, j’ai commencé à pleurer au générique. Après les témoignages, une douce musique arrive avec une lumière blanche pleine d’étoiles. “Michael Jackson’s This is it” commence.

 

Wanna be starti ng something: la voix de Kenny Ortega, organisateur des 50 concerts qui étaient prévus à Londres résonne pour expliquer comment va se dérouler le début du concert. Une sorte de robot géant, sur lequel sont projetées des images diverses (Nelson Mandela, le drapeau britannique…) s’ouvre pour laisser sortir MJ. La musique d’ouverture du concert est lancée et les premières images de Michael arrivent. L’écran se découpe (et se découpera encore souvent) pour montrer que le morceau a été filmé à plusieurs moments différents. Il s’agit de répétitions mais tout semble bien rôdé déjà. On assiste au casting pendant le morceau. Ils sont des centaines et connaissent tous très bien “Smooth Criminal”, on les voit danser devant Michael “je la veux” dit-il au sujet d’une blonde. La chef de casting explique clairement qu’il ne faut pas seulement danser mais être magnétique, dégager une âme. Kenny est très clairs, les danseurs retenus sont le prolongement du corps du danseur Michael Jackson. Il ne s’agit pas simplement de l’imiter.

Jam: aussi musclés qu’ils soient, aussi doués qu’ils soient, aussi “équilibrés” qu’ils soient, les danseurs de Michael doivent être toastés! Exercice que Michael connait très bien puisqu’il l’a fait à chaque ouverture de concert pendant la tournée de Dangerous. On est obligés de tenir la main de gros balèzes qui ne sont pas très rassurés visiblement d’être éjectés comme des pains grillés.

They don’t care about us: Michael est perfectionniste. Pour son écran géant pendant ce morceau, il prévoit le défilé virtuel de milliers de soldats. Il fait des choix. Les danseurs sont contents de le voir arrivés. Michael n’est pas en forme? Beaucoup de mauvaises langues le disaient très fatigué. Pourtant, MJ va se mêler aux danseurs qui tournent la séquence et leur montrer ce qu’il attend. Gros silence chez les danseurs. Michael, chewing-gum à la bouche leur donne une sorte de leçon et soyons clairs, ils ont du mal à suivre. Michael a la musique dans les tripes et leur donne les mouvement à réaliser en fonction du tempo. Certains ne suivent pas jusqu’au bout! Puis pendant lemorceau, on découvre une chorégraphie super originale ou les danseurs deux par deux ont leurs bras qui se mêlent.

Human nature: Michael ne chante pas cette chanson, il la vit. “J’aime vivre ainsi, j’aime la vie que je mène”. Il semble que ce ne soit pas prévu, mais Michael décide de se lancer dans la répetition de cette chanson. Et là c’est dur de se retenir. A capella au début, la voix de MJ me transperce. Même avec mes amis, lorsque je suis retourné voir le film avec eux, je pleure sur ce morceau. Les musiciens jouent doucement comme pour ne pas déranger Michael. Comme à toutes les tournées, le morceau se finit sur Michael qui disparait dans le décor, marchant dos au public.

Smooth Criminal: Rita Hayworth chante Gilda. Voilà encore un passage du spectacle 100% finalisé. un mini film nous raconte qu’après avoir reçu le gant de Gilda, Michael est poursuivi par le méchant. Le titre Smooth Criminal apparait mais là tout s’arrête, la chanson ne part pas. Michael veut changer deux choses: il sera face au public et “sentira” lui-même quand il pourra commencer et justement, il précise que c’est lui qui donne le signal. Kenny s’incline et demande à ce qu’on relance le moment où apparait le titre de la chanson. On entend Kenny préciser “ça crépite, ça crépite, ça crépite, le titre apparait, le public devient fou (il nous connait bien) action!”. On retrouve la chorégraphie bien connue et je bouge en même temps sur mon siège! A nouveau, Michael tient très largement la dragée haute à ses jeunes danseurs. La chanson et la danse sont impeccables. Le morceau de termine avec le petit film qui se termine. Michael est pris au piège par son poursuivant. Il n’a plus d’autre choix que de passer par la fenêtre, un ralenti montre la vitre se briser et les balles qui évitent MJ de justesse.

imageThe way you make me feel: Nouvelle preuve du perfectionnisme de Michael, celui-ci assiste aux répétitions des musiciens. Une intro doit être créée. Michael écoute ce qui lui est proposé et, à le note près, au tempo près et au ton près, Michael se met à hurler que ça ne va pas. “c’est trop tôt!” “une note en dessous” “ c’est trop rapide”. Puis Michael explique une chose importante: le spectacle est pour des fans, les fans connaissent la musique et ils souhaitent l’entendre telle qu’ils la connaissent. Et je confirme! Sans savoir ce qu’il allait se passer, j’ai reconnu le morceau mais leur intro clochait à plusieurs moments. Puis on voit qu’un décor spécial de chantier de building à New-york était prévu. Des bonhommes en pause s’étirent sur le rythme lent du piano. Michael lance la chanson sur ce tempo ralenti. Puis arrive la fille au déhanché très prononcé. la chanson part au rythme normal. la bonne surprise et que la chorégraphie du clip est reprise! C’est trop cool! Une chorégraphie bien sexy! A la fin, retour du tempo lent, les ouvriers remontent sur leur échafaudage et Michael embarque la nana! Aparté: tous ceux qui bossent avec Michael sont eux-mêmes des fans! Alors ça fait quoi de l’embarquer par la taille?

image Medley Jackson 5: comme à toutes ses tournées, un petit hommage est rendu aux Jackson par quelques chansons. Mais là, il y a un problème, Michael ne chante pas. Y aurait il un problème? Kenny Ortega fait arrêter la répétition et demande ce qui ne va pas. MJ se plaint alors très timidement, avec de sincères excuses, que le son lu déchire l’oreille interne. Habitué à se produire avec du son direct, l’utilisation d’une oreillette le fait souffrir. il promet de s’adapter et d’y mettre tout son coeur. “On peut faire autre chose Michael? de quoi as-tu besoin?” Michael a l’air presque gêné par la question, son visage se fige et on sent qu’il n’ose pas dire “votre technique de m-rd- à la c-n me saoule grave”. mais il ne dit rien. Il s’y fera. Et comme à toutes les tournées, Michael laisse la place à un choriste pour “I’ll be there” le temps de boire un coup.

I just can’t stop loving you: La choriste  s’approche avec son micro. Elle va chanter en duo et semble intimidée par Michael. La chanson part. C’est une répétition mais c’est magnifique! Michael conseille à la jeune femme de se tourner vers le public à la toute fin du morceau. MJ s’excuse alors de ne pas y être allé à fond, il veut préserver sa voix. Mais même Kenny lui explique qu’il a très bien chanté car il en avait envie.

Thriller: une nouvelle intro a été spécialement créée. Michael assiste au tournage du nouveau mini film. On découvre un univers macabre, les allées de l’O2arena devaient être survolées par des fantômes. Le passage lu par Vincent Price est bougé au début et c’est un nouveau texte qui est écrit pour nous effrayer à la place, faisant des références à Londres. La aussi, Michael ne faillit pas et la chorégraphie est parfaitement maîtrisée. Evidemment, je bouge comme un asticot sur mon siège, je la connais aussi par cœur! Tout est parfaitement réglé, cette partie du show est bel et bien prête.

Beat it: Kenny Ortega demande à Michael si ça le branche de tester la nacelle qui va servir notamment dans Beat It comme à chacune de tournées. “elle n’est pas dans la position la plus haute, est-ce que tu veux plus haut Michael?” “Pourquoi tu demandes? Bien sûr!” “Je le savais”. La chorégraphie que je connais par cœur est superbe. Et pour la première fois, la dispute entre les deux gangs commence par deux filles qui se disputent! Les temps changent! Michael fait néanmoins arrêter la répétition alors qu’on est à la fin quasiment. En effet, Michael simule qu’il vient de lancer sa veste par terre et qu’il y a mis le feu (ce qui, semble t’il, sera le cas sur scène à Londres) et il trouve que les danseurs manquent de folie à ce passage! “la veste est en feu, c’est la folie! On lâche tout!”. ils reprennent. C’est un peu mieux mais quand le morceau est vraiment fini, Michael crie “veste en feu, extincteur, fini le feu”.

Black or White: Une des chansons préférées des fans. La musique est lancée, mais Michael n’est pas content et il faut reprendre quand il donne le signal, en effet, pas de deuxième couplet. La musique reprend et arrive le moment du solo guitare! Michael demande à la blonde sexy de venir exécuter “son moment”. Incroyable, MJ imite les notes de musique de la guitare électrique pour faire comprendre à la jeune fille ce qu’il attend exactement. La blonde et un autre guitariste repartent dans un duel de guitares endiablé!

Entracte (Who is it?): Pour qu’il puisse récupérer un peu, Michael a demandé un passage totalement délirant de jeunes femmes enfermées dans des structures tubulaires. Les filles, contorsionnistes, habillées de paillettes et de strass réalisent de jolies figures. On nous explique aussi alors quels étaient les innovations prévues pour les textiles. Notamment un costume lumineux pour Billie Jean.

Earth song: Un petit film était prêt aussi pour illustrer cette chanson. une petite fille se promène dans une forêt magnifique, luxuriante, peuplée de papillons multicolores. Un commentaire de MJ explique qu’il a le plus profond respect pour la nature et ce qu’elle sait faire “Tout le monde que c’est à eux de prendre des décisions. Qui eux? Les gouvernements? Il nous reste 5 ans pour inverser la tendance”. Michael chante les couplets puis monte sur la nacelle.  Dans le film la petite fille du film se réveille dans une forêt ravagée.Les danseurs, danseuses et choristes pour entonner les “what about us?” du couplet final de la chanson. Une seule fleur subsiste mais la petite fille qui essaye de la déterrer es surplombée par une énorme machine. on découvre en images de synthèse que MJ doit être surplombé par cette machine directement sur scène. Mais Michael coupe la répétition a une idée. Dans le silence total, la machine ronronne, quelques notes de piano l’apaisent et la machine pose sa mâchoire qui devait déchiqueter MJ.

Billie Jean: Le tube le plus fort est chanté en solo sur scène. Pas de danseurs. Eux sont dans la fosse, hystériques quand Michael commence à chanter et à danser. Michael n’est pas fatigué. Les choristes sont à fond. Michael, après le dernier couplet, entame un solo de danse. Les danseurs et la production qui assistent à ce passage sont en transe! Le morceau est conclu par des applaudissements et des hurlements. Michael est très gêné et remercie les gens qui sont là.

Man in the mirror: Comme d’habitude, le concert de Michael se termine par Man in the mirror. Kenny Ortega et le coach vocal rient car Michael va donc s’envoler à la fin du show “On va avoir droit à MJ Air! Les issues de secours sont à l’avant et au milieu” “Oui j’adore ça” répond Michael. Kenny lui lance que ça aussi, c’est son invention. Michael lui demande de ne pas le dire. On a le droit à un passage de la chanson. L’image se fige sur Michael.

 imageThis is it”, la chanson, démarre. On revoit quelques images du spectacle.

“This is it” est un documentaire musical qui retrace les répétitions de Michael jackson et de sa troupe au Staples Center de Los Angeles, pour la série de 50 concerts prévus à Londres. Il s’agit de répétitions, Michael laisse parfois des blancs, mais ce n’est pas par perte de mémoire ou par fatigue, un des musiciens dit que Michael connaît sa musique sur le bout des doigts. Michael n’y apparait jamais fatigué, ça n’aurait aucun intérêt! On y voit par contre un Michael obsédé par la perfection. On y voit un Michael participatif. On y voit un Michael soucieux de plaire à ses fans. On y voit un Michael ordinairement humain qui mange une sucette, mâche un chewing-gum, aime des choses et n’en aime pas d’autres. Et on y voit un Michael toujours au top de la danse! Au premier visionnage, le 28 octobre, je me suis rendu seul à la séance et j’étais à la fois touché de revoir Michael en mouvement et en même temps terriblement déçu de tout ce que j’avais raté à Londres.

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