jeudi 11 décembre 2008

En route pour Louxor

Nous sommes les premiers arrivés à l’agence. Normalement nous sommes huit à voyager.

Dans le magasin qui jouxte l’agence et qui sert de repli, un jeune français vient claquer ses dernières livres. Il repart ce soir et veut acheter des papyrus. Il ne sait pas ce qu’ils représentent : “C’est quoi la vallée des Rois ?”, “Abou Simbel, je ne sais même pas où c’est !”.

Le départ a lieu à 17 heures. Nous sommes six et nous devons encore rejoindre quatre personnes du coté de Sekkala;

Le bus qui nous transporte est tout rideaux tirés. Nous ouvrons pour faire entrer la lumière. Le chauffeur referme ceux de l’arrière comme pour mieux cacher nos bagages.

Sitôt partis, il faut mettre de l’essence. Un bus est avant nous. Le chauffeur demande au pompiste de nous servir mais il refuse. Nous repartons pour une autre station mais, là, trois bus sont en attente. Le chauffeur d’un des bus consent à nous laisser servir.

Le trajet est un vrai périple.

Assez rapidement le bus s’arrête dans un garage pour faire vérifier la pression des pneus. Nous nous arrêtons ensuite dans un café pour une pause alors qu’il n’y a même pas 40 minutes que nous sommes partis.

En route, nous quittons la voie pour prendre une piste dans le désert. C’est un chemin de terre au milieu de nulle part fait de bosses, de trous et de poussières. Le bus ne ralentit pas sont allure pour autant. Nous sommes agités dans tous les sens. Nous avons franchement peur et nous ne nous sentons pas en sécurité.

Nous sommes seuls sur cette piste dans le désert. Pendant quelques kilomètres nous suivons une voiture. Nous la retrouvons à travers de notre chemin. Notre chauffeur prend un sentier détourné en franchissant une butte. Il s’y reprend à deux fois. Les deux hommes qui sont dans la voiture descendent et viennent à la rencontre du chauffeur. Ils parlent. Les deux hommes s’approchent du bus, ouvrent la porte arrière, nous regardent et referment la porte. Dire que nous avons crus mourir n’est pas loin de la vérité… Que voulaient-ils, nous ne le saurons jamais. Le chauffeur nous a dit que nous devions prendre ce chemin car la route principale était fermée depuis le matin du fait d’un convoi présidentiel qui devait passer.

Louxor est encore loin.

Sur la route, soudain on s’arrête encore. Un vieil homme est au bord de la piste. Il a deux chiens avec lui et il y a une sorte de maison, là, au milieu de nulle part. Notre chauffeur lui donne un pain chaud qu’il avait acheté au café lors de notre première pause.

Après une heure de route sur cette piste, nous retrouvons l’asphalte.

Le bus roule à vive allure. A chaque véhicule que nous croisons, des coups de klaxon, des appels de phares. Plusieurs fois, notre chauffeur éteint les phares et conduit à la lueur de la pleine lune ! Le temps est clair mais quand même.

Nous arrivons à Louxor à 22 heures. Nous avons mis 5 heures pour parcourir 250 kilomètres. Le repas nous attend à l’Hôtel Queen Valley :  soupe à l’oignon, poisson frit avec du riz parfumé et une jardinière de légumes. Le dessert est une pâtisserie traditionnelle.

Nous allons ensuite nous coucher, épuisés. La chambre est correcte et propre. Le sommeil ne tarde pas à venir.

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